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Sandwich et sans limites, le doc

Diffusé sur France 5, le documentaire "Sandwich et sans limites", réalisé par Pierre Bourgeois, retrace l'évolution du sandwich dans le monde, depuis son invention par Lord Sandwich jusqu'à aujourd'hui, en passant par ses déclinaisons, comme le hot-dog ou le hamburger. Si vous avez raté le coche, petite séance de rattrapage avec les éléments- phares du film.
Sandwich et sans limites, le doc

Retour sur Lord Sandwich

John Montagu, 11ème comte de sandwich, nous rappelle que son aïeul était "un politicien qui aimait profiter de la vie, souvent en compagnie de femme, en train de jouer aux cartes ou au cricket. (...) Passant du temps à se divertir, il aimait se préparer un en-cas pour se nourrir en milieu de journée. Lorsqu'on l'a vu manger quelque chose entre deux tranches de pain, on a appelé ça un sandwich." Avec un humour typiquement britannique, l'héritier affirme que sa famille a toujours pensé qu'elle devrait recevoir des droits sur chaque sandwich.

L'Italie a ses propres sandwiches

Petit tour à Venise, où le sandwich ne s'appelle pas comme ça. Coupé en deux, il se nomme "tramezzo", sorte de prolongement du "cicchetto", un en-cas typiquement vénitien. Car, comme l'indique le narrateur, le sandwich "prend une tranche de chaque culture et les empile. A l'intérieur, on retrouve un pays en miniature".

Des résistants à New-York

Dans la Big Apple, des cuisiniers résistent à l'américanisation du sandwich et proposent une nourriture typiquement allemande : le hot-dog. Les frères Babiel se vantent d'être l'alternative aux grandes enseignes de fast-food. Leur chariot "Hallo Berlin" attire de nombreux gourmands, prêts à faire longuement la queue pour déguster leur hot-dog. Car les deux frères ambitionnent de "faire découvrir aux américains la nourriture simple de leur pays". Pourtant, le hot-dog est bien le sandwich emblématique de l'Amérique : là-bas, on en consomme 450 chaque seconde.

Des enseignes mythiques

Chez Katz, célèbre resto de Manhattan, on sert des sandwichs depuis 1888. Cette ancienne épicerie juive propose des plats casher à une clientèle nombreuse, venue du monde entier.
A Los Angeles, le restaurant Pink's offre des hot-dogs frais et très bien garnis, depuis 1939. Fréquenté par de nombreuses célébrités (dont Orson Welles, qui a ingurgité jusqu'à 18 hot-dogs en un repas), le fast-food veut mettre en scène "une égalité imaginaire" entre ses clients. Les classes sociales disparaissent.

La culture du "diner" et de la voiture

Pas de cérémonie pour aller manger dans un "diner" typiquement américain, seul le confort est de mise, notamment sur les banquettes typiques. Le sandwich y est la vraie star, surtout au déjeuner. Pourtant, c'est en voiture que les américains déjeunent de plus en plus. "Si vous dites déjeuner à un américain, il pense sandwich", explique Maryann Tebben, prof à l'université. "S'asseoir est aussi bizarre que de cuisiner chez soi à l'heure du déjeuner. Le sandwich se mange rapidement, tout en conduisant".

Le sédentaire serait redevenu nomade, un sandwich à la main, sur les longues routes des États-Unis, la voiture étant devenu "l'aboutissement de l'individualisme américain".

Une société en pleine évolution

Dans les années 50, l'Amérique connaît deux révolutions : le règne de l'automobile et le travail des femmes. Même la firme McDonald's attire ses clients avec une formule historique : "Donnez sa soirée à Maman". Après un rappel de l'histoire du McDo, son ancien vice-président Charles Ebeling raconte : "On avait besoin de se nourrir sur la route. Les fast-foods sont devenus plus créatifs parce que les gens voulaient un service très rapide et des prix bas".

Le paradoxe du hamburger

Aux USA, le déjeuner autour d'une table serait de plus en plus réservé aux vacances. Même les repas dominicaux seraient en train de disparaître. Les gens préfèrent se préparer un sandwich pour retourner à leurs activités. Le burger est d'ailleurs moins présent qu'on ne le pense. Maryann Tebben explique : "Étrangement, le hamburger est le sandwich par excellence aux États-Unis. Mais on en mange peu dans les fast-foods, au déjeuner."

Comme beaucoup d'autres, une maman préfère un sandwich typique au beurre de cacahuètes et à la confiture : "c'est excellent pour le moral, c'est la vraie vie !". Il aurait même des vertus éducatives, car comme ce sont souvent les parents, le grand frère ou la grande sœur qui le préparent le matin pour les plus jeunes, ces derniers ont tout intérêt à être gentils s'il veulent partir avec un bon sandwich...

Le documentaire poursuit sa découverte de l'Amérique avec la visite du fameux Heart Attack Grill, un restaurant ultra-calorique; il nous emmène à Paris, sur les traces de l'authentique jambon-beurre; il espionne les secrets de fabrication des bons sandwiches de boulangerie, ainsi que ceux des grands chefs étoilés (le fameux club-sandwich au homard que le tout-Paris s'arrache), mais aussi des produits assemblés à la chaîne dans des usines pas très glamour.
Quant au chercheur Hervé This, il se targue d'avoir découvert le "constructivisme culinaire", où l'art d'élaborer un sandwich en choisissant soigneusement l'ordre des ingrédients.

Publié par Club-Sandwich, mis à jour le 27/04/2019
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