Des députés français veulent une taxe burger pour les nouveaux fast-foods
Le 02/12/2025
Alors qu'en France la consommation de hamburgers est à la baisse pour la première fois, les grandes marques rivalisent d'ingéniosité pour attirer le chaland. L'une de leurs stratégies favorites consiste à multiplier les points de vente, notamment à proximité des écoles. Une manœuvre habile, car les lycéens ainsi que les collégiens ont tôt fait d'en faire leur nouveau quartier général. Le souci est qu'à force de consommer régulièrement des produits de restauration rapide, riches en graisse et trop sucrés, l'équilibre alimentaire des jeunes s'en trouve bouleversé. Plusieurs études ont ainsi démontré qu'il existe une corrélation forte entre la progression de l'obésité chez les élèves et l'existence d'un fast-food près de leurs établissements.
Face à ce constat, des députés socialistes et écologistes ont décidé de frapper les enseignes les plus agressives au portefeuille avec une taxe, et même une double taxe ! Rapidement rebaptisée "taxe burger", l'idée des élus prend la forme d'un amendement déposé dans le cadre du projet de loi des finances 2026. L'objectif assumé est alors de freiner l'expansion frénétique des géants de la restauration rapide comme McDonald's ou la chaîne Burger King, et qui fait qu'aujourd'hui, la France compte plus de fast-foods que de restaurants traditionnels.
Le texte prévoit deux volets, à savoir une contribution unique de 50 000 euros à l'ouverture d'un nouvel établissement franchisé, suivie d'une autre de 10 000 euros par an en fonctionnement. Et ce n'est pas tout : ces montants seront doublés pour toute ouverture située à moins de 300 mètres d'une école, avec une addition qui passe dès lors à 100 000 euros à l'installation, suivie de 20 000 euros annuels.
Selon ses instigateurs, la mesure revêt un véritable enjeu de santé publique, en luttant, notamment, pour une amélioration de l'environnement alimentaire en général et contre le surpoids chez les jeunes en particulier. Le projet n'est cependant pas exempt de détracteurs comme la Fédération française de la franchise (FFF) ou encore le Syndicat national de la restauration rapide (SNARR) qui dénoncent un dérèglement artificiel de la concurrence, car seuls les chaînes et les franchisés seraient visés, pas les petits établissements indépendants. De son côté, Serge Papin, ministre des PME, du commerce et du pouvoir d'achat, estime que cette taxe pénaliserait les petits franchisés indépendants, souvent très investis, et enverrait « un très mauvais signal » dans un contexte économique déjà tendu.
Si l'amendement venait à être adopté, car le dispositif n'est pour l'instant qu'au stade de discussion à l'Assemblée nationale, il pourrait entrer en vigueur dès le 1er juillet 2026.








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