Craquez pour le croquant de la noix
La noix est le fruit du noyer. Au fil des nombreuses contorsions de notre langue toutefois, ce terme a aussi fini par désigner tant la coque du fruit (le fruit débarrassé de son enveloppe, donc) que la graine comestible à l'intérieur de cette coque (également appelée "cerneau"). Cette drupe (fruit charnu à noyau) se récolte de septembre à novembre et se déguste fraîchement récoltée ou préalablement séchée.
Aux origines de la noix
Si son origine réelle est encore difficile à préciser (Eurasie), on considère volontiers que la noix telle qu'on la connaît aujourd'hui est le fruit de la domestication du noyer par les Perses. En effet, le noyer est un arbre connu depuis l'aube de l'humanité, des preuves de sa consommation datant d'il y a 50 000 ans ayant été retrouvées sur le site préhistorique de Shanidar, en Irak. Des noyers existaient également déjà en Europe, mais ceux-ci, sauvages, ne donnaient que de petites noix peu commodes à déguster. Il faudra donc attendre le noyer de Perse pour que ce fruit gagne réellement les cœurs, au point de devenir un aliment de prestige durant l'Antiquité.
L'espèce de noyer donnant la noix est le noyer commun, Juglans regia L. de son nom scientifique. La France compte plusieurs variétés de noix, certaines sont à consommer de préférence fraîches, comme la marbot et la franquette. D'autres, comme la corne, ne délivrent toutes leurs fines saveurs qu'une fois séchées. Il existe également deux Appellations d'origine contrôlée de noix dans l'Hexagone : la "noix du Périgord", uniquement délivrée aux variétés franquette, grandjean, corne et marbot ; et la "noix de Grenoble" qui ne concerne que les seules variétés de franquette, parisienne et mayette.
Des avantages certains pour la santé
La noix est une très bonne source de manganèse, d'oméga-3 et de polyphénols. Le premier est un oligo-élément capital à notre organisme. Les seconds sont des acides gras essentiels ayant, notamment, un effet bénéfique sur le cholestérol. Les troisièmes, enfin, sont des antioxydants luttant contre le vieillissement cellulaire prématuré.
Cette drupe est également une bonne source de protéines végétales (entre 13 et 15 g pour 100 grammes de noix) tout en contenant des vitamines B1, B6, B9 et un peu de vitamine C. On y trouve également une petite variété de sels minéraux comme du phosphore, du fer, du magnésium, du zinc ou encore du cuivre. Là où la noix se démarque néanmoins, c'est dans la quantité de lipides qu'elle contient (67%), et le nombre de calories qu'elle apporte (entre 600 et 700 kcal/100 g).
Pas d'inquiétude cependant, de nombreuses études sérieuses ont démoli l'idée reçue selon lesquelles les noix faisaient grossir. Au contraire, il semble qu'au-delà d'une prise de poids nulle, une consommation régulière de noix (30 g/jour) a un effet positif sur le système cardiovasculaire, diminue le risque de diabète de type 2 et contribue à protéger contre le déclin cognitif.
Malgré tous ces bienfaits toutefois, il convient de faire attention à sa consommation puisque la noix est un allergène connu. Prudence donc, surtout si vous êtes déjà allergique à un autre fruit à coque, comme la pistache, par exemple.
À déguster à toutes les sauces
Nous connaissons tous les tartes, les gâteaux et autres yaourts aux noix. Mais saviez-vous qu'elles se dégustent aussi délicieusement en cake salé avec des oignons ? Mieux, on peut aussi s'en servir comme farce avec de la pomme, de la mie de pain, du thym, de l'ail et un œuf. La noix se révèle même être un allié de choix pour relever les sauces, à l'instar d'un pesto dans lequel on aura avantageusement substitué les pignons à des noix. À moins que vous ne préfériez l'italienne salsa di noci, une sauce aux noix accompagnant traditionnellement des pâtes linguine : noix, ail et mie de pain grossièrement mixés, rehaussés avec du thym et du basilic et arrosés d'huile d'olive.
Décidément à l'aise partout, les noix sont également parfaites pour apporter du corps à une salade, une soupe de potimarron ou même un velouté de champignons, surtout si vous les avez préalablement rôties une quinzaine de minutes au four avant de les incorporer. Une opération simple, mais qui va concentrer leurs saveurs et rendre vos plats encore meilleurs !