Le sandwich kébab, élu 3e plat préféré des Français
Le 31/08/2024Arrivé en France dans les bagages des immigrés turcs dans les années 1980, le kébab est désormais un incontournable de la restauration rapide française. Ce sandwich, composé de viande grillée à la broche et d'une garniture de légumes enroulés dans un pain pita ou un pain turc, séduit et arrive à la troisième marche du podium des snacks salés en remportant 29 % des préférences des Français. Il n'est plus qu'à quelques points du hamburger (34 %), mais encore très loin de l'indétrônable pizza (49 %).
La montée en popularité du kébab dans l'Hexagone peut s'expliquer par plusieurs facteurs. Tout d'abord, son accessibilité : le prix moyen d'un menu complet (frites, boisson et sandwich) n'était que de 9 euros en 2023, et ce, en comptant l'inflation qui a fait grimper son prix de 40 % depuis 2018. Dans la grande majorité des cas, il est tout à fait possible de se régaler d'un kébab seul pour moins de 6 euros. Il y en a même qui sont parvenus à contenir les coûts au point de pouvoir proposer un kébab et ses frites contre 3,50 euros, mais à ce prix, pas de chichi, il ne faut pas s'attendre à une avalanche de garnitures.
Et pourtant, la garniture, c'est aussi ce qui fait le succès du kébab. Il offre une ribambelle de choix pour la viande (agneau, veau, poulet ou bœuf) et s'accompagne de crudités ou de légumes (tomates, aubergines, poivrons, choux, carottes, lentilles, etc.), sans compter les diverses sauces qui viennent souligner cet ensemble déjà fort alléchant. Mine de rien, cela fait du döner – le petit nom du kébab – un plat complet et varié pour peu cher.
Enfin, on peut également citer parmi les raisons de son succès, son embourgeoisement avec un kébab qui tend aujourd'hui à s'éloigner du poncif de la malbouffe de ses débuts pour se faire une image plus lisse, plus gastronomique, plus diététique même. De ses viandes qui se font plus qualitatives aux recettes plus recherchées, il ne manque plus au sandwich qu'un chef étoilé s'en empare pour voir sa notoriété s'envoler. Un virage du luxe que, pour la petite histoire, le hamburger a déjà négocié, que ce soit avec la recette ultra-chic d'un resto Burger King ou ce burger des Pays-Bas à 5000 euros.
Aujourd'hui, le kébab représente un marché de 1,2 milliards d'euros qui, c'est certain, va continuer à progresser.