Le fast-food sucré prend de l'ampleur en France
Le 23/10/2025
Photo : Viktor Forgacs / Unsplash"Fast-food" rime généralement avec "salé", mais on constate ces dernières années que les encas sucrés sont en train de gagner du terrain dans le secteur. Entre gaufres et muffins, cet essor est de plus en plus visible dans les centres-villes ainsi que les centres commerciaux où les magasins de cookies et les fabriques à brownies fleurissent pour le plus grand bonheur des passants.
La tendance se ressent également sur le papier : en 2023, les parts de sucré vendues par les établissements de restauration rapide ont progressé avec, par exemple, une évolution de 47 % pour les cookies et, plus impressionnant encore, un + 199 % pour les donuts. Un chiffre qui a sans nul doute bénéficié de l'ouverture à Paris, la même année, du premier Krispy Kreme de l'Hexagone, franchise appartenant à la plus ancienne chaîne de magasins de toute l'histoire du donut.
Comment alors expliquer cette montée d'appétence pour les collations sucrées ? Pour commencer, il faut reconnaître que les cookies aux pralines et aux noix et autres gaufres au nutella ou chocolat blanc répondent à une envie régressive : le plaisir de manger. Ce sont des aliments réconfortants qui nous ramènent en enfance en procurant, au passage, un sentiment de bien-être.
Donuts colorés, cookies XXL et milkshakes surchargés de chantilly se prêtent également très bien au partage social et trouvent un écho favorable auprès d'une génération biberonnée aux réseaux sociaux : la gen Z. Désormais force active, cette génération change ainsi doucement, mais surement, les habitudes de consommation habituelles. Ils se laissent volontiers tenter, par exemple, par une pause gourmande en milieu de matinée ou d'après-midi, quand ce n'est pas tout simplement un dessert coupable après le déjeuner avant de retourner au travail.
Les enseignes, quant à elles, multiplient les astuces pour tenter le chaland : produits hautement instagrammables, courses aux superlatifs avec des croissants géants ou des cornets démesurés de gaufres, sans parler du fait que le sucre et le gras sont naturellement addictifs.
Alors que la restauration traditionnelle est boudée par les Français et que la restauration rapide "classique" stagne, le sucré, lui, a encore progressé de 14 % en 2024. Un succès qui interroge cependant sur les conséquences sur la santé à manger trop souvent gras et sucré, voire ultra-transformé dans certains cas.








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