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Découvrez les 30 villes françaises où l'on trouve le plus de fast-foods

La France, pays de l'art culinaire, va-t-elle devenir celui de la restauration rapide ? C'est ce que peut laisser à penser un classement effectué par Smappen. Et ce ne sont pas les plus grosses cités qui voient le phénomène se développer, les raisons semblent se situer ailleurs.
Découvrez les 30 villes françaises où l'on trouve le plus de fast-foods

Les fast-foods essaiment sur le territoire hexagonal. Et, contrairement à ce que l'on pourrait peut-être penser, ce n'est pas en région parisienne que le phénomène est le plus flagrant. Un classement a été effectué par l'entreprise de géomarketing Smappen, tenant compte du nombre d'établissements par tranche de 100 000 habitants.

En haut du podium, avec un nombre décroissant de 145,74 à 120,55 fast-foods pour 100 000 habitants, on trouve Valenciennes, Agde, Mâcon, Givors, Tarbes, Rouen, Belfort et Montélimar. En ce qui concerne Rouen, cela représente tout de même 138 établissements !

Ensuite, nous trouvons Nancy, Villefranche-sur-Saône, Chalon-sur-Saône, Perpignan, Dole, Angoulême et Grenoble, qui affichent entre 116,13 et 112,52 établissements pour 100 000 habitants. Les villes ayant une proportion allant de 109,7 et 102,86 sont les plus nombreuses. Il s'agit de Blagnac, Bourg-en-Bresse, Annemasse, Chambéry, Alençon, Soissons, Cannes, Sarreguemines, Charleville-Mézières, Melun, Bourgoin-Jallieu et Laon.

Enfin, Narbonne, Saint-Étienne et Lille comptent, elles, entre 100,87 et 100,65 restaurants rapides, ce qui représente tout de même, pour Lille, 236 établissements au total. Comme on peut le constater, la seule ville du classement située en Île-de-France est Melun. La région arrivant largement en tête étant l'Auvergne-Rhône-Alpes. Ce ne sont pas non plus les villes à la plus forte population qui sont particulièrement touchées par le phénomène, puisque 18 d'entre elles sont des communes de moins de 50 000 habitants. Et 5 en comptent moins de 30 000.

Si la pandémie avait un temps fait craindre une crise dans le secteur de la restauration rapide, elle semble au contraire en plein boom en France. Et ce classement nous révèle que les villes concernées sont donc plutôt des localités ayant une forte population jeune et peu fortunée. Celle-ci étant plus encline à se tourner vers une restauration peu chère. Plusieurs de ces villes, Valencienne en tête, affichent un taux de pauvreté des moins de 30 ans plus important que la moyenne nationale, qui est en dessous de 14 %. Valenciennes, Givors, Mâcon, Tarbes et Belfort ont même un taux de pauvreté globale bien plus élevé que la moyenne (jusqu'à 29 % pour Givors en métropole lyonnaise).

Par ailleurs, il a été noté que 18 des villes du classement sont inscrites dans le plan « Action cœur de ville », destiné à redynamiser et aménager le centre-ville. La raison de cette abondance de fast-foods pourrait alors se trouver dans une volonté locale de redonner vie à la cité.

Pour s'implanter durablement, certaines grandes enseignes redoublent d'inventivité, à l'instar de Burger King avec son sweat permettant de tenir un burger au chaud. La tendance à la hausse sera-t-elle durable ou d'autres modes de consommation se développeront-ils ? L'avenir nous le dira.

Publié par Sara, le 13/11/2023
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