Au Japon, McDonald's est dépassé par le succès de ses Happy Meal Pokemon

Le phénomène mondial qu'est Pokemon ne date pas d'hier, mais les jeux, les cartes à collectionner et les produits dérivés liés à l'univers de Pikachu et consœurs ont toujours autant la cote auprès des fans, en particulier au Japon où ils ont vu le jour. McDonald's Japon, souhaitant surfer sur l'indémodable tendance, a lancé une opération spéciale en proposant des Happy Meal Pokemon.

Dans ces menus Happy Meal, une petite figurine de plastique représentant l'un des Pokemon les plus célèbres (Pikachu, Carapuce, Salamèche, Bulbizarre, Méga-Lucario et Mega-Dracaufeu) attendait les clients, aux côtés des habituels burgers et frites de ces menus enfants. En plus – et seulement pour 3 jours, du 9 au 11 août 2025 –, les clients recevaient un pack de deux cartes Pokemon : une carte Pikachu exclusive et une autre issue d'une édition classique.

Une véritable aubaine pour les collectionneurs… et pour les revendeurs de cartes, qui ont vu dans cette opération une occasion en or de faire du profit. Le Happy Meal (baptisé "Happy Set" au Japon) est vendu entre 510 et 540 yens (soit environ 3 euros), quand ces packs de cartes collectors peuvent s'échanger pour plus de 5 000 yens (environ 30 euros) sur les plateformes marchandes.

De fait, les établissements de l'enseigne ont été pris d'assaut par une clientèle plus intéressée par les cadeaux que par la nourriture. Si les longues files d'attente avaient de quoi faire pester les clients lambdas, c'est surtout le gaspillage alimentaire engendré par l'opération qui a suscité l'indignation. De nombreux clients ont ainsi acheté des Happy Meal, parfois par dizaines, qu'ils ont dépouillés de leurs cartes avant d'abandonner les sachets remplis d'aliments.

Les photos choquantes, relayées par des clients outrés, ont fait le tour des réseaux sociaux et ont provoqué un véritable tollé, poussant McDonald's à mettre un terme à son opération prématurément, 24 heures à peine après son lancement. Le groupe a dû publier un communiqué pour s'excuser et a promis d'instaurer des limites strictes concernant le nombre de menus autorisés à la vente par personne. Il a également annoncé entrer en contact avec les plus gros sites de reventes en ligne, pour leur demander de prendre des mesures concernant ces cartes, très prisées.

En attendant, certains Japonais n'ont pas hésité à renommer temporaire le Happy Meal, en l'affublant d'un sobriquet plus parlant : Unhappy Meal !