Le meilleur sandwich du monde vient de Suisse
Le 03/05/2016Comment sublimer la cuisine de son pays entre deux tranches de pain ? C’est le challenge relevé par une étudiante en 3ème année de l’école hôtelière de Lausanne, en Suisse. Ivalu Acurio vient de remporter la 11ème Coupe de Monde du sandwich, à Paris, devant la Grèce et la Turquie. Le thème de cette année : "Le sandwich de mon pays d’origine".
L’étudiante s’est présentée à ce concours, organisé sur le salon Snack & Show en mars dernier, en association avec la sandwicherie lausannoise Sucré-Salé. Dix nationalités étaient en compétition. D’origine péruvienne, Ivalu a de qui tenir : elle est la fille de Gaston Acurio, le chef du restaurant « Astrid et Gaston » à Lima, classé parmi les 15 meilleures tables du monde.
Les candidats disposaient de 50 minutes pour présenter 6 sandwiches au jury, coprésidé par Arnaud Donckele, un chef triplement étoilé. "Une fois devant le jury, il a encore fallu réaliser un septième sandwich, étape par étape", confie Ivalu. "Je suis obsédée par la cuisine de mon pays, le Pérou. C’est de la fusion dans les assiettes avec des influences européennes, africaines, japonaises ou encore chinoises. Il y a la mer. Il y a les montagnes. La jungle aussi. C’est juste incroyable !". Ivalu s’est inspirée des saveurs de son enfance et d’un plat typique cuisiné par des pêcheurs péruviens de Callao pour créer son « El Chimbobazo » à base de cabillaud et de quatre piments locaux. "Il explose littéralement de saveurs. Vous n’êtes pas vraiment habitués à cela en Europe, mais cela vient gentiment.", affirme la jeune cuisinière.
Sa recette : un pain ciabattina au quinoa, du cabillaud cuit au four sur un lit d’oignons rouges et piment jaune du Pérou, servi avec un chimichurri de huacatay (une plante aromatique d’Amérique du Sud) et une sauce amarillo à base de piment jaune. Quant au verdict d’Arnaud Donckele, il est sans appel : "Un sandwich trois étoiles !".
"Au début, je l’avais fait à l’image de ceux qu’on mange tous les jours au Pérou", explique Ivalu Acurio. "Ils sont excellents, mais on met tous les ingrédients dans du pain, et puis on referme". Et lorsqu’on lui demande si un sandwich, c’est de la vraie cuisine, elle ne tarde pas à répliquer : "Bien entendu ! Il faut une bonne heure pour sa mise en place, car tout ce qui le compose est fait maison".
Si vous passez par la Suisse, « El Chimbobazo », le sandwich vainqueur de la coupe Délifrance 2016, est en vente dans les sandwicheries Sucré-Salé à Lausanne et à Pully, au prix de 11 francs.