Vous utilisez un bloqueur de publicités et nous pouvons le comprendre.
Mais notre site est entièrement gratuit grâce à la publicité, non intrusive.
Merci de nous soutenir en désactivant votre bloqueur.

> Cliquez sur l'icône rouge située en haut à droite de votre navigateur
> Choisissez l'option : "Désactiver pour ce site"

Le hamburger attaque le cerveau des ados

Le hamburger attaque le cerveau des adosPhoto: 123RF

Les hamburgers, pizzas, kebabs et sodas sont bien trop souvent au menu des adolescents. On sait maintenant que l’abus de ce genre de nourriture est nocif pour la santé, d’autant qu’il favorise l’obésité et l’apparition du diabète ou de troubles cardio-vasculaires. La part de la population, en France, de jeunes en surpoids est aujourd’hui de 20% et ne cesse d’augmenter.

Des chercheurs de l’unité NutriNeuro de l’INRA de Bordeaux se sont, eux, intéressés aux effets que peut avoir une surconsommation de junk-food sur le cerveau et les résultats de ces recherches sont sans appel. Une nourriture trop riche en sucres et en graisses saturées a des effets délétères sur le cerveau, notamment sur celui des plus jeunes.

Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont pratiqué des tests sur des rats de laboratoires, juvéniles et adultes, pour comprendre les mécanismes d’une possible altération du cerveau après l’ingestion d’une grande quantité de malbouffe. Les rats ayant ingéré une nourriture trop riche en sucres et en graisses ont développé des problèmes de mémorisation, notamment des lieux et des itinéraires. "Les rats soumis à ce régime réussissent à apprendre les tâches assez normalement. Le problème est que la consolidation de leur mémoire est déficiente. Ils ne retiennent pas bien", explique Guillaume Ferreira, chercheur au Laboratoire NutriNeuro.

Selon les scientifiques, cette diète « obésogène » entraîne une inflammation de l’hippocampe, base de la mémoire épisodique chez l’humain, et dérègle son fonctionnement. Tout aussi inquiétant, chez les cobayes gavés de graisses et de sucres, les chercheurs ont observé une exacerbation de la mémoire dite émotionnelle, liée à l’amygdale dans le cerveau, qui peut engendrer « un comportement, moins adapté, plus rigide et moins apte à la découverte et à l’exploration ». Les scientifiques ont également observé que les rats soumis à ce régime étaient plus sensibles au stress.

Bien que les rats adultes aient été touchés par les effets de cette mauvaise alimentation, ce sont les rats juvéniles qui semblent plus vulnérables. "Les causes de cette vulnérabilité ne sont pas tout à fait claires, mais pourraient être liées au fait que l’hippocampe et l’amygdale finissent leur maturation lors de l’adolescence" explique Guillaume Ferreira. Les chercheurs envisagent aujourd’hui d’étendre cette étude et de mettre en lumière les effets d’une mauvaise alimentation sur la cognition chez l’humain.

Il n’est, bien sûr, pas question de priver les ados de hamburgers et de frites, mais de varier l’alimentation tout au long de l’année tout en limitant les sorties au fast-food pour des occasions particulières.

Publié par Laurence, le 11/01/2016
Recevoir la newsletter