La nouvelle vaisselle des McDo devient la proie des voleurs

En France, les contenants jetables dans les fast-foods, c'est (presque) fini. La loi anti-gaspillage, votée en 2020 et appliquée par étape depuis, a pour objectif de transformer notre mode de consommation actuel vers une économie circulaire plus respectueuse de l'environnement et des ressources à notre disposition. Pour cela, la loi est articulée autour de 5 axes dont un très ambitieux qui est de « sortir du plastique jetable ». Voilà pourquoi elle stipule qu'à compter du 1er janvier 2023, tous les fast-foods servant « plus de 20 couverts simultanément » devront servir les repas consommés sur place dans de la vaisselle réutilisable et lavable. En soi, c'est un exercice maîtrisé pour McDonald's qui avait déjà anticipé la mesure dès 2021. Ce que l'enseigne n'a pas su prédire par contre, c'est le succès qu'aurait sa nouvelle vaisselle auprès des voleurs.

Le phénomène est national en France et touche presque tous les restaurants de la chaîne McDonald's. Un étui en plastique rigide rouge en guise de cornet à frites ? Hop, dans le blouson. Un récipient minimaliste pour servir les nuggets ? Idem. Même les tasses et les bols à salade n'y échappent pas. Il faut dire qu'il y a quelque chose dans la conception de cette vaisselle qui flatte l'œil. Un design épuré et des courbes maîtrisées, certes, mais surtout une signature qui fait tout, un "M" pour "McDonald's". Alors, il y a ceux qui, sûrement pas au fait de la loi anti-gaspillage, pensent avoir affaire à une rareté et se servent. D'autres encore chapardent pour "avoir la marque à la maison" et se faire une belle déco. Certains pensent même à piquer la collection complète, incluant toutes les tailles de gobelets et de cornets à frites.

Il est difficile de mettre un chiffre sur le phénomène, mais Pyxo, l'entreprise derrière la fabrication de ces nouveaux contenants, a dès le départ mis en place un système de comptage basé sur le RFID ("Radio frequency identification" ou "radio-identification" en français). Cela permet un comptage précis des stocks – ainsi que des pertes donc – et le fournisseur rassure en avançant que les « disparitions ne sont pas si massives ». Reste alors à espérer que le phénomène se calme avec le temps et que cette incivilité n'ait pas raison de la volonté des enseignes à bien faire pour la planète.