Vivre près d'un fast-food ne serait pas bon pour la santé
Le 16/10/2018C'est vrai qu'habiter près d'un fast-food, ça facilite drôlement la vie. Quand on n’a pas le temps de se préparer un truc à grignoter, on passe commande vite fait bien fait. Hélas, il apparaît que ce n’est pas sans conséquence sur la santé !
C'est une étude néerlandaise qui met le feu aux poudres en mettant en corrélation restauration rapide et maladie cardiovasculaire. Parue dans l’European Journal of Preventive Cardiology, une revue médicale tournée vers la recherche sur le système cardiovasculaire, l'étude a été claire : habiter dans un rayon de 3 km d'un ou plusieurs fast-foods augmenterait de 13 à 17% les risques d'affection cardiovasculaire.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs menés par Dr Poelman ont suivi 2.472.004 adultes âgés de 35 ans et plus. Leur point commun ? Ils vivent tous depuis au moins une quinzaine d’années dans les parages d’un fast-food, entre 0,5 et 3 km plus précisément. Résultats des courses : ils présentent davantage de pathologies cardiovasculaires qu'ailleurs !
Le Dr Poelman et son équipe ont ainsi déterminé qu'au-delà de 3 km, la corrélation était peu forte, mais à mesure que la distance diminuait, les cas d'insuffisance coronarienne augmentaient. Habiter à 500 mètres de 2 enseignes de restauration rapide augmenterait ainsi de 13% le risque de développer cette lésion du cœur. Et quant à ceux qui seraient assez (mal)chanceux pour en avoir 5 dans un rayon d'un kilomètre de chez eux, ce risque passe à 17% !
Avoir un fast-food dans le paysage immédiat de son domicile influence donc négativement la santé, une réalité que le Dr Poelman explique très simplement par le fait que les choix sont avant tout influencés par l'offre alimentaire immédiate. Quoi de plus normal alors que de se remplir la panse de junk food peu chère que l'on peut acheter à moindre effort. Une chose que le maire de Londres a très bien comprise : dès 2019, il va interdire la construction de nouveaux fast-foods à moins de 400 mètres des écoles.