Le hamburger le plus dangereux du monde est anglais
Le 13/11/2021
Burger Off est un fast-food situé dans une petite rue tranquille de la ville portuaire de Hove, dans le comté anglais de Sussex. Briques apparentes et devanture jaune et noire défraîchie, rien ne laisse deviner qu'à l'intérieur se trouve le plus dangereux burger du monde.
Nick Gambardella, le propriétaire, l'a nommé le "XXX Hot Chili Burger" et lui a collé une mention "Interdit au moins de 18 ans". Un nom sans équivoque collant parfaitement à la nature du mets, mais qui a comme inconvénient de titiller la curiosité des clients. Certains s'y risquent donc, beaucoup même, croyant avoir affaire à un simple burger un peu épicé. Nick, lui, prévient, et plus qu'une fois. Il dégaine même une décharge que doit obligatoirement signer quiconque souhaite encore continuer malgré ses avertissements. À ce stade normalement, on a la puce à l'oreille, mais la nature humaine étant ainsi faite, on persiste.
Jambes en coton, hauts-le-cœur et vomissements, sensation de mort imminente, les conséquences ne se font généralement pas attendre longtemps après la première bouchée. Certains se déshabillent, d'autres implorent la clémence, d'autres encore, les yeux hagards, tapent frénétiquement du poing. Au cours d'une soirée mémorable, 5 ambulances se sont succédé au Burger Off : 4 personnes avaient fait un choc anaphylactique et une autre avait une suspicion d'intestin perforé. Aux dernières nouvelles, seules 59 personnes sur 3.000, soit à peine 2% des braves, ont ainsi pu finir leurs hamburgers.
Mais qu'il y a-t-il donc dans ce burger pour faire autant de dégâts ? Eh bien, en plus du trio classique fromage, salade et oignon, Nick tartine simplement le steak d'une généreuse couche d'un concentré de piment pili-pili. Obtenu par cuisson à la vapeur, ce concentré est aussi insufflé de gaz carbonique pour en relever le piquant au maximum. Il se murmure aussi qu'il faut 5 tonnes de pili-pili pour en faire un kilo. Résultat, il affiche un score de 9,2 millions sur l'échelle de Scoville, l'échelle de mesure de la force d'un piment, là où le gaz au poivre utilisé par les forces de l'ordre se situe entre 2 et 5,3 millions. Pas étonnant que ça pique.
Le comble dans l'histoire, c'est que Nick n'a jamais testé son hamburger. Pas folle la guêpe. Il est même étonné par deux choses : qu'il soit légal d'en vendre et que les gens continuent d'affluer pour le goûter. Débourser 4,50 livres (environ 5 euros) pour un aperçu de l'enfer, ça doit être donné.