Vous utilisez un bloqueur de publicités et nous pouvons le comprendre.
Mais notre site est entièrement gratuit grâce à la publicité, non intrusive.
Merci de nous soutenir en désactivant votre bloqueur.

> Cliquez sur l'icône rouge située en haut à droite de votre navigateur
> Choisissez l'option : "Désactiver pour ce site"

A Marseille, un fast-food social prend la place d'un McDo

C'est à la place d'un ancien restaurant McDonald's que s'est ouvert, le 19 décembre 2020, un fast-food social. Une initiative synonyme d'entraide, soutenue par José Bové.
A Marseille, un fast-food social prend la place d'un McDo

L'après M – pour "après McDonald's" - est présenté par ses instigateurs comme un fast-food social à destination des plus démunis du 14e arrondissement de Marseille, l'un des plus pauvres de la ville. Il s'agit à la fois d'une banque alimentaire et d'un centre d'aide à la réinsertion professionnelle, dans une zone de la cité phocéenne où le taux de pauvreté dépasse les 40 %.

Véritable symbole, l'établissement hébergeait un restaurant McDonald's jusqu'en décembre 2019, avant d'être placé en liquidation judiciaire. L'idée d'en faire un centre social vient d'anciens salariés de la firme américaine, soutenus par plus de 50 associations locales, par certains élus politiques des partis Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et La France Insoumise (LFI), et par une personnalité phare de la lutte contre la mondialisation : José Bové.

L'ancien candidat à la présidentielle de 2007 était présent pour soutenir cette initiative solidaire, après l'abandon du lieu par McDo qui a laissé ses employés au chômage, et il s'est amusé à déclarer : "Je sais comment c'est construit, j'en ai démonté un !", en référence au démontage du restaurant de Millau auquel il avait pris part en 1999. Il a par ailleurs salué le message porté par cette idée, qui transforme un lieu de malbouffe en centre solidaire.

La présence de José Bové et d'autres personnalités politiques ne doit "pas faire de ce lieu un symbole politique mais un symbole humain", rappelle Kamel Guemari, ancien salarié et syndicaliste de l'établissement avant sa fermeture. Il espère que les dirigeants de la ville s'intéresseront à cet acte de solidarité, car si les soutiens sont nombreux de la part des habitants des quartiers nord de Marseille, ce fast-food social est encore en sursis. En effet, le bâtiment appartient toujours à McDonald's France, qui pourrait bien décider de le vendre.

Si les instigateurs du projet sont toujours dans l'attente de retour de la mairie pour entamer des discussions avec le géant des hamburgers – sans succès jusque là -, José Bové a suggéré à McDonald's de céder l'établissement pour 1 euro symbolique, afin d'aider à la mise en place du projet dans la durée.

Pour le moment, L'après M distribue des kits d'hygiène, des colis alimentaires et des repas préparés par les restaurateurs locaux, en espérant un retour favorable et le soutien de la municipalité.

Si l'idée d'occuper un local abandonné pour aider les plus pauvres parvient à s'imposer, on pourrait voir ce type d'initiatives solidaires se multiplier dans l'Hexagone.

Publié par Mickael, le 12/01/2021
Recevoir la newsletter