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Alerte sur les emballages de burgers

Alerte sur les emballages de burgersPhoto: João André O. Dias

Les hamburgers avaient déjà mauvaise réputation pour le contenu. Ils sont en passe d’en avoir une aussi pour le contenant.

Le papier utilisé pour emballer les hamburgers contient en effet des composés fluorés de la famille des polyfluoralkyles (PFA) qui ont des propriétés hydrophobes et lipophobes, autrement dit très intéressantes pour les denrées grasses des fast-food. Le défaut de ces substances est qu’elles migrent de l’emballage vers la nourriture sous l’effet de la chaleur et de la graisse.

Ces substances sont connues pour favoriser le développement de certains cancers, notamment au rein et aux testicules, ainsi que de perturber le développement du fœtus. Les enfants, qui les assimilent plus rapidement, sont les plus sensibles. Elles restent très longtemps dans le corps, ce qui signifie qu’elles s’accumulent dans l’organisme des personnes qui y sont souvent exposées.

Puisque le papier à hamburgers contient des éléments toxiques, ruons-nous sur les pizzas, les frites, les cookies ou les tacos ! Très mauvaise idée, car la plupart des emballages utilisés dans les fast-foods en contiennent, et les champions en la matière sont les papiers utilisés pour les pâtisseries et les spécialités tex-mex.

C’est ce que révèle une étude publiée en février 2017 dans la revue scientifique Environmental Science and Technology. Les scientifiques de l’équipe américaine du Silent Spring Institute ont étudié un échantillon de 407 emballages en provenance de nombreuses enseignes de tous les États-Unis.

Si presque tous les types d’emballages sont concernés, la part d’entre eux contenant des composés fluorés est très variable : de 16% des gobelets à milk-shake à 57% des emballages de produits tex-mex. Seuls les gobelets à boisson gazeuse en carton et les papiers n’entrant pas en contact avec la nourriture sont épargnés.

Les industriels ont fini par utiliser des polymères de moindre longueur afin de diminuer la persistance, mais des doutes sérieux subsistent encore. Les pouvoirs publics ont jusqu’à présent refusé de légiférer sous la pression des industriels car ces substances sont utilisées dans de très nombreux domaines de l’industrie.

Publié par Patrice, le 13/02/2017
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